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Voici trois romans qui ont retenu notre attention.
Le paradis un peu plus loin. De Mario VARGAS LLOSA, prix Nobel de littérature 2010.
A travers ce récit, Henriette Fourt a apprécié l’évocation des grandes utopies politiques et artistiques des temps modernes.
Ce livre évoque les destins croisés de Flora TRISTAN, militante socialiste du 19ème siècle et de son petit fils, Paul GAUGUIN, le peintre.
Flora TRISTAN fut l’une des initiatrices du féminisme en France et de l’ouvriérisme.
Paul GAUGUIN a réagi contre l’impressionnisme en donnant à ses tableaux un sens spirituel.
Ce sont deux êtres libres, passionnés, profondément humains, hantés par une quête de l’absolu qui donne à leur vie une dimension tragique !
Un livre passionnant, très bien écrit…
Article 353 du Code Pénal. De Tanguy VIEL.
Derrière ce titre abrupt, voire répressif, Martine Labbé-Laurent a découvert et veut partager une vision très inattendue de la justice
Ce livre se passe sous les cieux bretons dans une baie sinistrée après la fermeture d’un arsenal.
Le premier chapitre campe le décor… il s’agit d’un meurtre, Martial Kermeur a jeté à l’eau et noyé Antoine Lazenec .
Tout le livre porte sur les entretiens que Martial a, avec le juge après son arrestation. Celui-ci l’encourage fortement à revenir sur les faits.
Antoine raconte la fermeture de l’arsenal, le licenciement puis la survie dans cette baie en total déclin où il ne se passe rien. Puis « miracle » un beau parleur fait miroiter des profits exceptionnels avec un projet immobilier extraordinaire … comme beaucoup d’autres il se laisse prendre et investit toutes ses indemnités de licenciement…Mais le projet ne voit pas le jour…
Au cours de ces entretiens Martial revit et réalise l’engrenage et l’agencement des faits qui ont détruit tous les domaines de sa vie, personnel, familial, social et l’ont conduit au meurtre.
J’ai beaucoup aimé l’atmosphère de ce livre et les échanges entre le juge et le meurtrier au cours desquels ils vont « bouger » tous les deux.
C’est aussi une réflexion sur le rôle de la justice.
Le bureau d’éclaircissement des destins. De Gaëlle NOHANT.
Avec ce titre surréaliste, Claire blanc ne se contente pas de nous proposer un coup de cœur mais elle semble vouloir nous faire rencontrer une écrivaine qu’elle apprécie et dont elle cite d’ailleurs un autre roman.
Une jeune femme a pour métier et pour passion la recherche des descendants de déportés pour leur remettre les objets trouvés dans les camps de concentration nazis et ayant appartenu à l’un de leurs proches.
Roman d’une extrême sensibilité mais sans pathos où des destins se croisent formant une fresque où l’émotion, la dignité, la grandeur des sentiments forment un contre point salutaire aux barbaries commises.
De la même autrice que le magnifique « Légende d’un dormeur éveillé » sur Robert Desnos.